Ray brown a été le contrebassiste de Dizzy Gillespie lorsqu’il a démarré sa carrière. Né en 1926 à Pittsburgh, il a commencé à jouer sur scène dès l’âge de 17 ans, après avoir eu le coup de foudre pour la contrebasse. Réputé meilleur contrebassiste du monde par ses pairs et les critiques de jazz, il a rapidement attiré l’attention des plus grands. Co-fondateur de la basse bebop, Brown est arrivé à New-York l’année de ses 20 ans dans l’espoir de devenir musicien indépendant. Ray Brown deviendra le plus grand contrebassiste de tous les temps, et jouera pendant plus de 50 ans aux quatre coins de la planète. Il est décédé comme il a vécu, à la fin d’une tournée américaine, pendant son sommeil, à 75 ans, à Indianapolis.
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Ray Brown rencontre Dizzy Gillespie, qui l’engage aussitôt !
Dans son ray brown trio, sur YouTube, il fait 260 876 vues, preuve de l’intemporalité de son talent ! Ray Brown, le contrebassiste de Dizzy Gillespie, a joué dans la formation musicale qui a inventé le bebop, rien que ça ! Comment l’a-t-il intégrée ? Lorsqu’il débarque à New-York, il a déjà écumé, avec deux formations, beaucoup de clubs du pays. Ray Brown avait alors déjà une vraie réputation.
Il choisira d’aller directement sur la 52e rue et à Time Square, dans les clubs où jouent les pointures du milieu du jazz Big Time de la ville. C’est la belle époque des Billie Holiday, Art Tatum, Billy Daniels, Dizzy Gillespie lui-même, ou encore Charlie Parker. Le même jour que son arrivée, il fut présenté à Dizzy Gillespie, qui lui proposa de venir lui faire une démonstration le lendemain. 24 h après, il était engagé !

Le bebop a été créé par le groupe où Ray Brown a joué
Suite à cette rencontre inattendue, il jouera sans discontinuer dans la formation du trompettiste Dizzy Gillespie pendant deux ans ! Son destin devait ainsi lui permettre de jouer avec des musiciens inventifs et créatifs. Ceux-là même qui ont créé le nouveau style de l’époque, le bebop. Et il fut très bien entouré, avec Charlie Parker au sax, Bud Powell au piano et Max Roach à la batterie ! De quoi apprendre et produire du son de qualité.

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La carrière de Ray Brown est faite d’opportunités saisies
Ray Brown fut l’homme des initiatives et de l’aventure. Il a commencé la contrebasse en empruntant l’instrument à l’orchestre de son école. Pensant que c’était plus facile d’en jouer que du piano, qu’il a démarré à huit ans. Il finit par maîtriser l’instrument, au point de faire des concerts où il sera rémunéré. Son père dû alors lui acheter une contrebasse, pour qu’il puisse rendre celle de son école, indûment empruntée.
Plus tard, il intégrera le show Jazz at the Philarmonique, grâce à l’absence du contrebassiste officiel un soir de concert. Certains musiciens qui le connaissaient et l’avaient vu près de la scène, le présentèrent au producteur Norman Granz. Celui-ci lui força quasiment la main pour qu’il monte sur scène et remplace, au pied levé, le contrebassiste absent. Ray Brown entamait sans le savoir une collaboration de 18 ans avec la formation.

Ray Brown s’est inspiré du travail de Jimmy Blanton
Ray Brown est un véritable amoureux de la contrebasse. Il a aussi toujours vénéré Jimmy Blanton, le contrebassiste de Duke Ellington. En effet, il s’inspire, dans son jeu typique, des techniques issues du classique que Jimmy Blanton importait dans le jazz. Le pizzicato et l’arco (archer français). En reprenant son héritage, il a contribué à faire de la contrebasse un instrument solo, pour la faire sortir de son rôle du sempiternel roulis de la basse.

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Du Oscar Peterson Trio au Ray Brown Trio
Ray Brown a rencontré le pianiste Oscar Peterson grâce à ses participations au Jazz at the Philarmonique. Vrai disciple de l’école Oscar Pettiford des années 1940, il a appliqué ses enseignements dans le Oscar Peterson Trio pendant plus de quinze ans ! Il décrit cette expérience comme l’une des plus importantes de sa carrière. Tout en n’omettant pas de mentionner sa rencontre avec Ella Fitzgerald, qu’il épousera à l’âge de 21 ans, pour s’en séparer 6 ans plus tard. Cependant, il restera musicalement associé à la chanteuse de jazz pendant longtemps.
Ray Brown a joué jusqu’à son décès dans la formation The Ray Brown Trio, et fait des concerts dans le monde entier. Beaucoup y voient encore la continuité du Oscar Peterson Trio. Il a vécu la deuxième partie de sa vie à Los-Angeles, en partageant son temps avec son autre grande passion, le golf. Sa longue carrière l’a conduit à jouer avec les plus grands artistes. Ainsi, il a été contrebassiste pour Frank Sinatra, Billy Eckstine, Tony Bennett, Sarah Vaughan, Billie Holiday, Lester Young, Louis Armstrong. Mais aussi directeur du Monterey Jazz Festival.

Le style mélodique de Ray brown à la contrebasse
Le grand public et les musiciens reconnaissent le talent de Ray brown, pape de la contrebasse bebop, pour ses rythmiques bien chaloupées. C’est un contrebassiste qui sait se fondre dans un accompagnement, tout en faisant émerger, par touches élégantes, la brillance de sa contrebasse, grâce à son sens de l’harmonie. Il a d’ailleurs rédigé, dans les sixties, un précis d’apprentissage, dont Sting s’est servi pour apprendre à jouer de la basse.
Le contrebassiste fut, pour autant, un soliste d’exception, qui maniait très bien les contrastes, la volubilité et la sobriété. Dans ses lignes de basse, il fait entendre des harmoniques consonantes et dissonantes, ce qui leur donne une vraie richesse. Elles sont, surtout, magiquement swing, comme dans ce titre, summer wing ray brown. Ou bien dans cet album indispensable pour les amateurs de jazz, soular energy.
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2 réponses
C’est marrant car la semaine dernière justement, j’ai écrit un article sur sa femme puis amie Ella. Je n’ai pas trouvé évident d’écrire une biographie de manière originale. Franchement bravo ! Et merci pour nous faire connaître tous ces bassistes !
Salut Eirene
Merci pour ton commentaire. 🙂
Oui, la culture musicale pour un musicien est tout aussi important que la technique, la créativité, etc…
Prends soin de toi et certainement à très bientôt.
Johann