Bobby Vega, l’as du mediator à la basse | Biographie

Connaissez-vous Robert Vega, alias Bobby Vega les grooveurs créatifs ? Si ce n'est pas le cas, vous allez le découvrir avec cet article. Sinon, profitez-en pour mettre à jour vos connaissances ! En quelques minutes, vous pourrez parcourir la vie de ce musicien né à San Francisco. De quoi faire effet dans vos soirées entre zicos ! Bobby Vega est un bassiste au CV long comme le Golden Gate Bridge !

Bon, ok me direz-vous, mais il y en a d'autres ! Oui, ce n'est pas faux ! Mais franchement, là, attardez-vous un peu sur ce type. Il joue de la basse funk, mais avec un médiator !

En fait, il mélange un peu toutes les techniques. Si vous connaissez un peu la basse – on ose espérer que oui – ça va vous parler. Parce que mélanger des techniques de jeu qui sont assez différentes…pas facile du tout à maîtriser ! Bobby Vega ou la météorite de la basse, c'est parti pour quelques minutes de bonheur avec lui !

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Bobby Vega a joué avec presque tous les grands musiciens

Attention, le bassiste le plus rapide de l'ouest a commencé sa carrière à 15 ans. Avec l'un des plus grands, Bo Diddley ! Ce n'est pas rien, l'américain est l'inventeur du diddley beat. Kesako ? Une expression guitaristique du jungle beat, un élément musical d'où vient le rock et la musique moderne.

Bobby Vega se rappelle : « c'était au Fremont Drag Strip, mon premier vrai boulot d'accompagnement de quelqu'un qui a un nom”.

Comme beaucoup d'artistes talentueux, les débuts se font sur un hasard. Bobby Vega ne fait pas exception à cette règle. Il raconte avoir été enrôlé par son ami Jake, sans savoir qui était Bo. Pour jouer au concert de Bo Diddley, il a emprunté un ampli basse au magasin de musique de son quartier.

Il ne savait rien de la musique du grand Bo. Pour son intervention, il a reçu 75 dollars, qui ont aussitôt été dépensés.

C'est bon les bassistes, vous voyez un peu d'où vient le personnage ? Un an après, il se fend d'une ligne de basse qui attire toutes les oreilles. Vous l'entendez sur un titre de Sly Stone. « I get high on you», la basse est assourdie et pourtant très audible, une météorite.

Après ce démarrage de carrière sur les chapeaux de roue, le reste sera à la hauteur. Bobby Vega sera aux côtés Booker T, Santana, Tower Of Power. On le retrouve également avec Etta James, Jefferson Starship, Sly and the Family Stone, Billy Preston.

En plus de Sideman, il crée des groupes !

Bobby Vega, aujourd'hui âgé de 60 ans, ne s'est pas contenté d'une brillante carrière de sideman ! Il a formé et contribué à la formation de plusieurs groupes de renom. On trouve : Zero/KVHW, Don't push the Clown, The Avalon Stars.

Son jeu aiguisé est reconnu à travers le monde. Mais c'est également son potentiel créatif qui lui ouvrira de nombreuses portes.

Il a ainsi collaboré sur les bandes sonores du documentaire TV Vietnam : une histoire de la télévision. Il contribuera à la bande originale du film de Copola One from the Heart. Et, tenez-vous bien, il composera pour Sega !

On lui doit la bande-son de The Hedgehog 3 ! La musique conserve et permet de voyager à travers les strates et les univers sociaux !

À l'âge de 50 ans, il avait plus de 200 concerts à son actif. Il avait traversé de multiples mondes, joué dans des magasins, enseigné dans des cliniques, et travaillé comme producteur. À 52 ans, il faisait une belle apparition au week-end de School of Bass à Phoenix.

Il a plus de quarante ans de pratique de la basse dans les doigts. On lui attribue plus de 5000 concerts. Autant dire qu'il a joué partout, et tout le temps. Les amis, 5000 concerts, ça fait 125 par an, soit un tous les 3 jours…qui dit mieux ?

Et le jeu de basse de Bobby Vega, qu'en est-il ?

Vous ne trouverez que des commentaires très élogieux. Son jeu est qualifié de mélange de rythm & blues, rock, funk, groove, et frappant. Il a baigné dans la région Bay Area de San Francisco, dans les années 60 et 70.

Autour de lui, Sly and the Family Stone, mais aussi The Grateful Dead, ou encore Jefferson Airplane. Les registres sont nouveaux, les sons graves sont sur le devant de la scène. De quoi ouvrir les chakras de notre ami bassiste.

Tout le monde le sait, il sort du lot parce qu'il utilise un médiator. Sa devise, « pick infgers Thumb », prouve qu'il mélange, en fait, tout ce qu'il est possible de faire avec une basse. Le grand Bobby sait tout faire, avec talent : le slap, les accords, les arpèges, le jeu avec les doigts.

Son style est qualifié de funky et mélodique à la fois. Tout le monde s'étonne en voyant ce qu'il tire d'une simple basse à quatre cordes. Les harmoniques, les accords soulful, les thumpins, tout y passe !

Le médiator, c'est une église à part entière pour les bassistes. Beaucoup de joueurs de Fender ne l'utilisaient pas (on pense à James Jamerson). Par contre, le médiator c'est le jeu de basse du rock. Carol Kaye, Paul McCartney, Kim Deal, tous utilisent le petit morceau de corne pour faire sonner les cordes.

Mais avant lui, d'autres avaient ouvert la voie. Joe Osborn, Rod Ellicott (Cold Blood), Hamish Stuart (Average White Band) ont utilisé le médiator pour sortir leur groove. Bobby reconnait : « c'est probablement la clarté de mon jeu au médiator qui m'a fait sortir du lot ».

——->>>>>>> Quelle est la ligne de basse de Bobby Vega que vous avez toujours rêvé d'apprendre à jouer ? Dites-le moi dans les commentaires ! 🙂

Il est, en plus, collectionneur et historien de la basse !

Sa première basse fut une Gibson EB-1. Il en jouait avec un ampli Fender Bassman, et trop boomy pour lui. C'est ce qui l'a poussé à utiliser un médiator. Bobby est propriétaire aujourd'hui de plus de 60 basses électriques.

Il est fidèle aux Jazz Bass. Sa basse de prédilection est la Shark Bass, une jazz bass de 1961. C'est un instrument un peu arrangé : « une jazz bass de 1961 qui n'est pas d'origine ». Elle a des micros fabriqués main, un bridge nommé plus tard le Badass Bass II. Il utilise des cordes D'Addario en nickel. Les jauges : .045, .065, .085 et .105.

Il utilise également essentiellement une basse acoustique. La Bobby Vega Halfling Bass. Elle a été construite par le luthier Tom Ribbecke. Sur quels amplis joue-t-il ? Il utilise les têtes Bass Art et Heart-Core et un ampli personnalisé fabriqué par Rough Kirkwood.

Chez lui, il a une grande salle dotée d'amplis et d'effets inédits. Ses connaissances d'expert de la basse l'ont conduit à être ambassadeur de la basse chez EMG. Il y a contribué au développement technique de l'instrument. L'homme est précis, jusqu'au médiator : « j'utilise un médium, un .73 Dunlop Tortex ».

Et quand on le lance sur le sujet du funk, il corrige. Pour lui, quand quelqu'un parle de jouer funky, « environ 99% du temps, ce n'est pas funky». Il reconnait que d'autres bassistes ont sur sortir un son identique au médiator, avec leurs doigts.

En particulier sur la grosse corde, des bassistes comme Bernard Edwards, dans I'm coming out de Diana Ross. Ou comme le fait TM Stevens dans I shoulda loved you. Allez les grooveurs créatifs, foncez écouter ces références !

——->>>>>>> Connaissez-vous Bobby Vega ? Dites-le moi dans les commentaires ! 🙂