Les cultures musicales, tout comme la vie, sont une partition complexe, une mélodie tissée d'expériences, parfois discordantes, souvent profondes. Pour moi, chaque note raconte une histoire, chaque silence révèle une réalité.
Résilience face aux préjugés : une symphonie de détermination grâce aux cultures musicales
Étant jeune, j’ai dû affronter des dissonances que je n’avais pas choisies.
On m’a dit, lors de mes études musicales : « Les Noirs ne sont pas faits pour la grande musique classique. Il n’y a pas de chef d’orchestre noir. »
Pendant mon apprentissage, une autre réflexion assassine : « Les Noirs sont nuls en harmonie. »
Des mots comme des coups de massue, qui résonnaient comme des échos d’une réalité plus vaste, celle d’un système préjudiciable et borné.
Mais loin de me faire taire, ces mots ont aiguisé ma détermination et mon caractère teigneux.
En 2016, lorsque j'ai fondé ma première entreprise — une société d’édition phonographique et musicale — j’ai osé m’insérer dans des cercles souvent fermés.
Lors de réunions avec les éditeurs de la SACEM, forte de ma carte officielle d’éditeur, je refusais de manquer un seul rendez-vous.
Et là, une phrase dégoulinante de racisme ordinaire : « Pour un Noir, tu es différent : tu as d’excellentes idées de stratégie, de marketing et de vente. Waouh, c’est rare ! »
Comme si mon intelligence était une anomalie statistique.
Ces épreuves, bien que blessantes, n’ont fait que renforcer ma volonté de prouver que les cases dans lesquelles on voulait m’enfermer étaient trop étroites pour contenir mes rêves et mes ambitions.
Transmission culturelle et communauté : un voyage sans frontières
Avant mes 30 ans, j’avais fait quatre fois le tour du monde. J’ai posé mes valises en Inde, en Afrique, en Amérique latine, et je me suis immergé dans leurs traditions musicales.
Mais plus qu’une simple étude scolaire et/ou académique, c’était une quête de connexion authentique, loin des regards condescendants souvent portés par le prisme occidental.
Je n’ai jamais jugé ces cultures à travers le filtre d’une supériorité présumée. J’étais là pour apprendre, ressentir, vibrer à l’unisson avec leurs âmes.
Ces cultures ont une richesse humaine et spirituelle que le monde capitaliste individualiste a écrasée sous des apparences trompeuses.
On doit avoir l’air « successful » : des réseaux sociaux bien huilés, une image immaculée. Mais dans les faits, beaucoup peinent à joindre les deux bouts, à manger, à payer leurs factures.
En contraste, ces cultures que l’on qualifie souvent à tort de « tiers-monde » résonnent avec des valeurs éternelles : communauté, respect de la nature, spiritualité sincère.
C’est là que j’ai trouvé ma véritable éducation musicale et humaine.
Art, amour et quête de légitimité : une mélodie universelle
Le monde est hostile, et il ne s’en cache pas.
Certaines communautés bénéficient d’un privilège tacite, et critiquer cette réalité peut mener à une ostracisation instantanée.
Pendant ce temps, les souffrances des enfants noirs, asiatiques ou arabes passent sous silence. On ne s’indigne que pour certains, laissant les autres porter leur fardeau dans l’indifférence.
En musique, cette dynamique se reflète également.
Les musiques occidentales, souvent dénaturées par une prévisibilité et une pauvreté émotionnelle croissante, dominent la scène mondiale.
Pendant ce temps, les musiques traditionnelles, issues des cultures dites « pauvres », conservent une puissance intemporelle.
Elles vibrent encore de spiritualité et d’authenticité, témoignant d’une résilience extraordinaire face à l’uniformisation culturelle.
Ces musiques, ces valeurs, c’est ce que je défends. C’est ce que je joue. C’est ce que je transmets.
Et si ma voix peut inspirer, rassembler ou simplement rappeler qu’il existe une alternative à la superficialité, alors elle aura accompli son rôle.
Conclusion : un appel à l’éveil musical
Mon parcours, aussi atypique soit-il, m’a enseigné une chose essentielle : la musique ne doit jamais se résumer à une série de leçons académiques ou à un cadre rigide.
Ce qui compte, c’est la connexion humaine, l’émotion, et la capacité à transcender les frontières.
C’est cet état d’esprit qui anime l’Université GROOVE LIKE A PIG® : un espace où toutes les musiques trouvent leur place.
De la funk au jazz, en passant par les traditions de la Caraïbe, les polyrythmies africaines, les mélodies envôtantes de l’Océan Indien ou les subtilités des ragas indiens.
Ici, on dépasse les clichés et les cases pour explorer l’immensité des cultures musicales.
Cette approche n’est pas qu’une méthode : c’est un engagement envers une vision universelle et épanouissante de la musique.
Alors, si tu ressens cet appel, rejoins-moi dans cette aventure unique et libératrice où chaque note joue son rôle dans la symphonie infinie de la vie.
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