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Charles Mingus est né le 22 avril 1922 à Nogales, dans le comté de Santa Cruzz, en Arizona, sur la frontière mexicaine. Il fut contrebassiste, compositeur, mais aussi chef d'orchestre et pianiste occasionnel. Il est reconnu comme le principal influenceur, après Duke Ellington, de la plupart des musiciens jazz actuels. Charles Mingus est aussi un contrebassiste hors pair, qui a su communiquer un très large éventail d’émotions, tout en dégageant une puissance musicale inégalée.
Il est décédé le 5 janvier 1979 au Mexique à Cuernavaca, des suites de la maladie de la SLA ( sclérose latérale amyotrophique). Bassiste pro fait ici quelques grands pans à retenir de la vie extraordinaire de cette référence du jazz. En commençant par les albums de Charles Mingus qui ont fait date.
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charles mingus ah um : un des 3 albums majeurs du contrebassiste
Il a 35 ans quand il sort, la même année, 3 albums essentiels. Blues and roots, Mingus ah um, et Mingus dynasty. Charles Mingus ah um est la porte d'entrée idéale pour comprendre la vie du contrebassiste américain. Le disque est la continuité de son parcours musical, une étape, sur la route du bebop et du free-jazz. C'est l'un des albums de Charles Mingus qui est passé à la postérité, et qui a influencé les artistes jazz qui ont suivi.
Charles Mingus, l'artiste aux 80 000 fans sur Deezer, est toujours d'actualité. Connu pour son engagement antiraciste, il a inventé une méthode particulière de création artistique (essentiellement par l'oralité). Qui le forçait à tenir compte de la personnalité de chaque collaborateur quand il composait. Il les invitait aussi à improviser collectivement, ce qui avait pour effet de brouiller les pistes entre les improvisations de solistes et celles des sections.
Il faut écouter charles mingus moanin, pour sa folie
Le titre charles mingus moanin est aujourd'hui un standard de jazz, présent dans tous les realbooks. Ce titre de Charles Mingus youtube comptabilise 21 millions de vues. Composé en 1959, c'est un des titres de son second album phare de 1959 : Blues and Roots. À ne pas confondre avec le morceau Moanin ‘des Jazz Messengers. Celui de Charles Mingus est très structuré et hyper sauvage. Le contrebassiste y improvise sans faiblir, dans une apparente anarchie très maîtrisée. Sa technique ne bloque pas les émotions, qui sont, bien au contraire, tapies dans l'ombre, prêtes à bondir. Il résume à lui tout seul cet album, destiné à prouver sa capacité à swinguer, tout en étant relié aux racines blues.
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L'album charles mingus pithecanthropus erectus a changé les règles
Charles Mingus sort ce premier véritable album de sa carrière à l'âge de 23 ans seulement. C'est là qu'il prend le chemin du free-jazz, à cet endroit précis. 3 ans donc avant la triplette infernale de 1959, il édite cet ensemble de 4 titres révolutionnaires. Vous pouvez écouter comment il pose déjà son propre style. Mélange des jazz lettré et savant, mais également puissant et énergique. Par sa créativité, cet album fait toujours mouche aujourd'hui.
L'album de Charles Mingus Pithecanthropus Erectus invite donc à la réflexion sur la nature humaine. En quatre volets, il dépeint l'évolution d'un homme qui grandit, en se croyant supérieur aux autres et à la nature, puis finit par se détruire. Un incontournable à posséder jalousement si vous êtes amateur de jazz. Avec cet album, le contrebassiste commence à transmettre ses compositions sans partition, à l'oral. Il force ainsi ses musiciens à participer activement à la création des albums.
Le titre hommage : charles mingus goodbye pork pie hat !
Charles Mingus est un homme de parole, de respect, et d'engagement. Ce morceau de l'album Ah Um rend hommage à Lester Young décédé peu avant l’enregistrement de l’album. Il fait référence au chapeau que portait en permanence le musicien. C’est devenu, avec Moanin, un autre standard de jazz. Sa structure est pourtant celle d'un blues classique en F, en 12 mesures. Mais les accords sur lesquels s'appuient la mélodie sont autrement plus riches que le traditionnel 1, 4, 5. Ce morceau a été énormément repris, notamment par des musiciens tels que Marcus Miller, John McLaughlin, Stanley Clarke, ou encore le groupe Uzeb.
La jeunesse de Mingus : auprès des plus grands
Entre 20 et 30 ans, il part en tournée avec Louis Amstrong, puis Lionel Hampton. Ensuite, Charlie Parket et Duke Ellington s'offriront ses capacités de contrebassiste aux multiples facettes. Tour à tout romantique, turbulent, bruyant et mélodique. Charles Mingus fera aussi quelques concerts en compagnie de Dizzie Gillepsie. Il sortira ses premiers titres grâce à Miles Davis, avec qui il enregistrera l'album Blue Moods, il a alors 27 ans.
Plus petit, il apprendra la musique classique par le biais du trombone et du violoncelle, dès l'âge de 6 ans. Mais d'abord par le rythme, en tapant des mains à l'église et en découvrant le pouvoir mystique de la musique, grâce au gospel. C'est aussi à l'église qu'il découvrira le blues. Puis il se mettra très vite à la contrebasse, et se passionnera pour le jazz.
Charles Mingus : la puissance de la contrebasse, avec légèreté
Charles Mingus commence, à l'adolescence, à composer de manière totalement originale et compliquée. En s'inspirant du Third Stream Jazz, musique nouvelle mélangeant le jazz et le classique, tout en autorisant l'improvisation. Mais il a 16 ans lorsque Buddy Collette lui présente le contrebassiste Red Callender. Avec lui, il apprendra à produire avec la contrebasse un jeu puissant. Le musicien professionnel a enseigné à Charles Mingus comment tirer les cordes de la contrebasse avec fermeté. Dans le but d'avoir un niveau sonore suffisamment puissant pour être audible à côté des sections cuivres et à vent des orchestres. C'est de là d'où provient son style de jeu, agile et puissant à la fois.
——->>>>>>> Jouez-vous du Jazz à la basse ou la contrebasse ? Si oui, dites-moi dans les commentaires quelles sont les œuvres que vous pratiquez en ce moment ! 🙂
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