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(Ep.2) Michel Guay, le chant du sitar indien

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Dans le Podcast d'aujourd'hui je tiens à partager avec vous l'interview d'un musicien professionnel exceptionnel.

Interview de Michel Guay

Apprendre à travailler des parties de sitar indien à la basse est un super exercice à faire pour développer sa technique main droite à la basse et apprendre à faire chanter sa guitare basse.

Imiter à la basse électrique un autre instrument comme le sitar Indien vous aidera énormément pour

  • Sublimer vos mélodies.
  • Développer votre musicalité.
  • Amplifier votre jeu de nuances aux doigts.
  • Élargir votre vocabulaire rythmique et mélodique à la guitare basse.
  • Établir des groove solide dans toutes les métriques.
  • Construire un discours musical.
  • Découvrir un univers empli de subtilités et d'émotions.

Par ailleurs, que diriez-vous d'avoir les conseils avisés d'un spécialiste de musique indienne. Avoir les instructions et explications d'un maître généreux et humble pour vous aider dans votre quête de progression musicale à la basse ?

Et le tout, sans avoir besoin de vous mettre à la musique indienne. Cela vous dirait ?

Ce musicien extraordinaire et atypique remplie d'une sensibilité comme on en voit peu n'est autre que l'incroyable joueur de sitar indien, Michel Guay.

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RESSOURCES MUSICALES

Voici toutes les références qui ont été citées dans le podcast par Michel Guay

Aussi, si vous désirez aller plus loin dans vos connaissances concernant la musique indienne, je vous invite à lire les articles suivants :

 

sitar-michel-guay-chant-sitar-indien
Cours de basse⎥Blog BassistePro.com –
Cours de basse⎥Apprendre la guitare basse avec un Pro

Un québecquois au sitar

Michel guay est une musicien incroyable, un sitariste hors pair, et un excellent chanteur.

Je vous invite à souscrire à la chaîne Youtube de Michel Guay pour lui transmettre tout votre soutien et tout votre amour de la musique. La qualité de ses conseils est juste hors-norme, et est au delà d'un genre musical.

Je ne vais pas vous spoiler l'interview…
Je vous laisse ouvrir vos oreilles et vous en rendre compte à travers ce podcast. 🙂

Une fois que vous avez vu la vidéo cliquez ici pour rejoindre GRATUITEMENT des milliers de bassistes motivés et bienveillants à passer au niveau supérieur en vous abonnant à la chaîne Youtube !

VIDEOS BONUS OFFERTES PAR MICHEL GUAY

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– APPRENDRE LA GUITARE BASSE AVEC UN PRO –
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Cours de basse⎥Blog BassistePro.com⎥Apprendre la guitare basse avec un Pro

Photos by 2018 ©Tofu Designs

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Cours de basse⎥Blog BassistePro.com⎥Apprendre la guitare basse avec un Pro

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Transcription texte – Podcast interview de Michel Guay joueur de sitar indien

Bonjour les grooveurs créatifs, bienvenue dans ce deuxième épisodes des Podcasts du Blog BassistePro.com – Cours de basse.

Je suis Johann Berby, votre hôte.

Ce Podcast est présenté par le Blog BassistePro.com, le blog des bassistes motivés pour apprendre à jouer de la guitare basse et aller au niveau supérieur.

Je tenais d'abord à vous remercier parce que vous étiez plus d'une centaine à avoir écouté, et téléchargé le premier épisode, alors mille merci pour votre soutien et vos nombreux messages.

Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir vous présenter un invité d'honneur exceptionnel, il n'est pas bassiste, mais chanteur et sitariste. Son instrument est donc le Sitar Indien, le même instrument que Ravi Shankar !

Ce Podcast fait d'ailleurs partie d'une série qui va s'appeler : les interviews atypiques du blog BassistePro.com, ces interviews concerne des musiciens non bassistes, mais tous les conseils qui seront abordés aideront énormément les bassistes à progresser et à avoir une vision musicale à 360°.

D'ailleurs, si vous avez des suggestions d'artistes non bassiste complétement atypique que vous souhaiteriez voir à travers le Blog BassistePro.com, n'hésitez pas à les mettre en commentaires.

Je vous laisse sans plus attendre avec notre superbe invité.

Allez c'est parti on y va.
Wouuuuuuwwwww
(Rires)

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Bonjour Michel, comment vas-tu ?

Michel Guay : Bonjour, ça va très bien merci.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Peux-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas ?

Michel Guay : Hum d'accord, heu, donc, Michel Guay, je suis canadien d'origine, et je fais de la musique classique indienne, que j'ai appris en Inde pendant une période de 12 ans avec 3 maîtres de lignées ancienne, puisque c'est une tradition orale où on apprend de maître à disciple comme ça, de génération en génération.

Donc, je suis à Paris depuis une petite vingtaine d'année, et j'ai travaillé dans plusieurs milieu musicaux, j'ai fais beaucoup de fusion, mais aussi de la confusion.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : (rires).

Michel Guay : J'ai travaillé dans le jazz, un peu de rock, dans la pop, j'ai fais des enregistrements pour toutes sorte de chose euh, bizarre et des pubs et du poulet Knorr au curry. Maintenant, après de nombreuses aventures, je reviens à ma musique de prédilection, autant en concert que dans l'enseignement.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Très bien.

Michel Guay : Parce que j'ai pris sur moi, heu, ce rôle de transmettre, cette connaissance qui m'a tant ému et qui m'a tant, je dirais changé ma vie en quelque sorte, donc là, je cherche à émouvoir les autres comme j'ai été ému moi-même et à transmettre cette connaissance pour que les autres, ces jeunes et moi jeunes, puissent apprendre et en faire autant.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C'est beau et noble, bravo ! (rires)

Michel Guay : Bha…

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Peux-tu nous présenter s'il te plaît ton instrument ?

Michel Guay : D'accord ! Donc, mon instrument de prédilection, c'est le sitar donc à ne pas confondre avec la cithare, qui est un autre instrument. Donc le sitar, c'est un instrument à corde pincée qui appartient à la famille des luths à manche long.

Donc sur celui-ci il y a 19 cordes.

J’ai 6 cordes principales ici, et j’ai 13 cordes en dessous, des cordes sympathiques, qui résonnent en sympathie avec les notes qu’on joue.

Et on peut jouer, horizontal c’est-à-dire sur les frettes comme une guitare ou une basse et on joue aussi verticale, puisqu’on a la possibilité de tirer cinq notes dans chaque frette.

Parce que cet instrument est conçu pour imiter le chant

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est beau

Michel Guay : Et puis, puisque le chant c’est la source de la musique.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Absolument.

Michel Guay : En Musique indienne tous les instruments sont conçus pour imiter ce chant-là, donc tous les glissements qu’on voit entre les notes, les mînds où on va toucher ces micro-tons qu’on appelle des shrutis , qui font ressortir l’émotion.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : c'est énorme.

Michel Guay : On doit pouvoir les toucher quand même entre 2 notes. Parce que la tradition dit qu’il y a 22 micro-tons sur la gamme.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Sur quelle gamme ?

Michel Guay : Sur n’importe quelle gamme, on parle pas de gamme dans l’absolue en musique indienne, on prend la tonique où on là, par exemple les femmes vont chanter en sol ou en la, les hommes généralement autour de ré, do, do# et à partir de là on va, on regarde les intervalles, on a les intervalles naturelles seconde tierce, quarte etc…

Et par exemple entre la tonique et la deuxième note, le premier et le deuxième degré, on estime qu’il y a quatre shrutis. C’est-à-dire qu’il y a quatre endroits. Donc je peux avoir un Ré bémol mais tu peux avoir un ré super bémol.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ah, c’est génial !

Michel Guay : Et tu peux avoir un ré naturel, mais tu peux avoir un ré naturel un peu plus bas

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ah ouais, diminué ou augmenté.

Michel Guay : Mais pas encore bémol, c’est-à-dire que, Par exemple dans le raga Bageshri, qui est une raga, qui est une gamme mineure, pour nous, de notre point de vue, le ré est dit  tri shruti, c’est-à-dire qu’il y a trois micro-tons là, donc il va être un peu plus bas.

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Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Non c’est très beau, je vous invite vraiment à découvrir tout ça.

Comment es-tu venu à jouer de cet instrument magnifique qu’est le sitar?

Michel Guay : C’est une longue aventure. J’ai entendu Ravi Shankar la première fois…

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ah, je comprends !

Michel Guay : Au théâtre Outremont.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Là je comprends.

Michel Guay : Et puis j’avais 15 ans je crois, je ne comprenais pas vraiment ce que j’entendais, mais j’ai beaucoup aimé l’atmosphère et ce que j’ai beaucoup aimé aussi c’est que… À l’époque on était en 77 probablement, et puis à cette époque-là tu sais, les gens qui allaient dans les concerts ils se défonçaient, donc il y avait toujours un nuage bleu au plafond, et là le petit bonhomme, le petit monsieur est arrivé avec beaucoup d’aplomb, et beaucoup d’autorité et il a dit :

« Pour nous cette musique est sacrée ceux qui veulent fumer peuvent sortir. »

Et là toute l’industrie de la contestation s’est arrêtée, les cheminées ont changées de place, sont parties, et là je me suis dit : cette idée de la musique comme une expérience, une pratique spirituelle, c’est quelque chose qui est tout à fait.

Selon mon expérience de la musique, déjà en tant qu’adolescent quand j’écoutais des morceaux, même en jazz ou… Et j’écoutais les yeux fermé, c’était vraiment une expérience je dirais quasiment mystique.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Absolument.

Michel Guay : Donc, j’ai beaucoup aimé sa manière de présenter, après j’ai entendu les enregistrements qu’il avait fait avec Yehudi Menuhin qui était aussi…

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Woah excellent !

Michel Guay : Et puis pour moi tu vois c’est, pour nous c’est une porte d’entrée puisque la musique indienne pure et dure au début…

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est pas très accessible.

Michel Guay : C’est pas toujours accessible, mais Menuhin avec son vibrato à l’occidental et tout qui reprend les mêmes gammes des ragas, tout d’un coup ça nous communique …, on a une traduction, si tu veux. Ne serait-ce qu’avec le touché occidental et le vibrato d’une gamme tout à fait indienne qu’on a arriverait peut-être pas à identifier aussi facilement là pendant la première fois de la part d’un musicien indien.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : D’ailleurs je vous invite à découvrir ses albums qui sont paru aux éditions Deutsche Grammophon, donc voilà Ravi Shankar et Yehudi Menuhin c’est vraiment super, incroyable, des super morceaux en tout cas à apprendre à la basse et vous allez voir, c’est excellent à travailler.

Du coup est-ce que tu peux continuer à nous parler de ton parcours et surtout à nous… à nous expliquer qui était ton maître, ce qu’il t’a apporté humainement, spirituellement, émotionnellement, musicalement en fait tout.

Michel Guay : Après cette expérience-là, d’avoir vu Ravi Shankar et écouté les enregistrements de fusion avec Menuhin, il s’est passé trois ans où je suis parti en voyage, à 16 ans j’ai quitté le Canada, j’en avais marre !

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Quel courage !

Michel Guay : Je faisais de la guitare classique et puis j’en ai eu marre de la partoche parce que je me disais, ça c’est le langage de quelqu’un qui parle pas d’après mon cœur, j’ai eu envie de trouver un langage, un idiome musical qui me permettait de m’exprimer moi mais qui aussi, qui était aussi enraciné dans quelque chose de concret, et pas n’importe quel Free… Donc quelque-chose qui était connecté aux émotions, très intimement connecté aux émotions, donc pendant trois ans j’ai voyagé Europe, Afrique, Moyen-Orient, finalement j’arrive en Inde, c’est après trois grands voyages et donc j’arrive… Je pars à 16 ans, j’arrive à 19 ans en Inde, et puis j’me dis : là il faut apprendre quelque chose parce que c’est une grande culture on va pas juste faire le touriste !

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ah c’est sûr, il y a de quoi faire.

Michel Guay : Ce serait vraiment bête de gaspiller son temps comme ça, et puis là j’ai décidé, il y avait la possibilité de faire de la médecine traditionnelle mais la musique bien sûr je l’avais déjà, dans le cœur et dans les doigts.

Et donc j’ai voulu apprendre le sitar. Mais je m’étais dit, que j’allais apprendre cela en quatre mois… Même deux mois.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Star Académie

Michel Guay : Deux mois ouais, j’allais apprendre ça fastoche. C’est des cordes, c’est pareil. Et puis après deux mois je me suis dit : Ouais peut-être qu’il me faut encore deux mois, donc j’ai fait encore deux mois, et puis le gars qui me renseignait au tout début, c’était un prof, c’était pas un grand maître mais c’était quelqu’un qui était multi-instrumentaliste, qui s’y connaissait bien. Et lui il est parti, on l’a importé en France, et ensuite en Angleterre, et je me suis retrouvé sans maître, et là j’ai rencontré un italien qui dit : (accent italien) Ma qu’est-ce que tu fais ?

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Comme ça !

Michel Guay : Avec ce monsieur, il faut aller à Bénarès rencontrer le vrai maître, la vraie tradition. Alors j’ai été à Bénarès, et là c’était en 81, en Automne 81, et j’ai fait la tournée des maîtres, j’ai été les entendre, leur parler, j’en ai trouvé un qui faisait une musique vraiment d’après ce que je recherchais, qui appartenait à une ancienne lignée qui s’appelait Ramdas Chakravarty.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : D’accord.

Michel Guay : Qui est décédé aujourd’hui. Et j'ai commencé à prendre des cours avec lui.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Excellent, c’est super… Et les cours ont duré combien de temps, ton d’apprentissage ?

Michel Guay : Avec Ram j’ai appris pendant six années, donc je le voyais trois fois par semaine, en même temps j’étais à la fac de musique puisqu’il me fallait une affiliation officielle pour avoir le visa d’étudiant en Inde, parce que ce n’était pas évident, ce qui m’a permis d’avoir des bourses.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Le visa d’étudiant c’est compliqué.

Michel Guay : Donc je prenais mes cours trois fois par semaine avec Ram en privé chez lui.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Très bien.

Michel Guay : Et j’allais à l’université quatre jours par semaine. Et ça, ça a duré six ans, après j’ai voulu allé voir le doyen de cette lignée-là, qui s’appelait Mushtaq Ali Khan.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : On mettra toutes les références sur le blog, pour que les gens puissent aller faire des recherches si ça les intéresse vraiment.

Michel Guay : C’est important de mentionner leurs noms parce qu’ils nous lèguent quelque chose.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Absolument, d’énorme.

Michel Guay : Qui n’a pas de prix c’est énorme, ça nous fait vivre, ça nous donne un sens, donc Mushtaq Ali Khan je l’ai vu pendant deux ans, alors lui il m’a dit « t’arrête tout ce que tu faisais avant », il m’a fait tout recommencer à zéro.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Woah ! la classe ! c’est génial…

Michel Guay : Et c’était la grosse déprime, mais je l’ai pris comme la prescription d’un docteur, tu sais qui te dit : « Tu prends tel médecine, t’arrête ton whisky le soir ».

J’ai suivi à la lettre pendant deux ans, je me suis remis aux gammes, ma femme de l’époque se plaignait en disant : « il ne fait plus que des gammes maintenant ! alors qu’il jouait si bien avant ». Mais c’était un passage très nécessaire pour avoir la technique, se remettre en cause, et…

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est bon pour l’humilité et…

Michel Guay : Pour l’humilité, et après deux ans Mushtaq Ali Khan est décédé. Après ça j’ai été voir un maître de chant qui s’appelait B.C. Patekar, donc le maître de chant il appartenait à une lignée qui s’appelait la Jaipura Atrauli Gharana, mais lui-même était de Bombay et il enseignait à l’université de Bénarès.

Et là c’était encore où c’était le palier supérieur, parce que j’arrivais à la source justement, on parlait de la source de la musique qui est le chant.

Et en musique indienne plus encore, que je crois, que n’importe quelle autre musique, c’est absolument nécessaire de connaître le chant, pour faire chanter ton instrument.

Parce que c’est le chant qui va te faire comprendre l’émotion que tu dois jouer, pour pas que tu deviennes ce … technicien, de chez Picard.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Surgelé !

Michel Guay : Surgelé, le technicien surgelé…

Michel Guay : J’adore !

Michel Guay : Qui a pas d’émotion et qui fait que frimer quoi ! parce que ce gars-là, il va jouer et puis il va t’impressionner, mais quand tu vas rentrer chez toi tu vas dire : «  Merde, je pourrai jamais jouer comme ça alors en fait t’es déprimé quand tu le vois, alors que le gars qui donne l’émotion, l’émotion que tu ressens c’est la tienne, donc tu rentres avec quelque chose en plus.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Et pour les gens qui ne connaissent absolument pas, pour les auditeurs qui ne connaissent absolument pas la musique indienne et qui, pour eux la musique indienne c’est la musique de restaurant indien tu sais, justement ce chant suraigüe.

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Comme ça, tu peux nous expliquer ce que tu fais exactement, quel est le style que tu pratiques, que tu joues, est-ce qu’il y a une différence avec ce qu’on entend dans les restaurants, ou alors est-ce que c’est vraiment quelque chose…

Michel Guay : Ça dépend quel restaurant.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Parce que tu vois c’est rigolo, c’est une question qu’on m’a beaucoup posé aussi ces dernières années, les gens forcément quand on n’est pas éduqué à cette musique-là, on ne peut pas savoir, par exemple tu vois quand on écoute de la musique classique on ne peut pas savoir forcément faire la différence, la distinction entre la période romantique, la période baroque, la période classique, enfin quand on est pas éduqué à ça, donc est-ce que tu peux nous expliquer dans quel mouvement de musique indienne tu es ?

Michel Guay : Pour les voix en falsette c’est très simple, les voix en falsette c’est la musique de film. C’est la musique de Bollywood. Donc ça ça n’a rien à voir avec la musique indienne classique qu’on appelle Shastri Sangeet Qui est la musique que je joue, que j’ai apprise. Donc il y a une musique, on va dire, les grandes catégories, c’est la musique populaire d’un côté et ça c’est les voix en falsette, a musique de Bollywood, et ça comprend aussi la musique folklorique puisque beaucoup de musique de Bollywood sont issue des folklores.

Et de l’autre côté t’as ce qu’on appelle Shastri Sangeet, shastra c’est les écrits si tu veux, le Sangeet, le knaka, des vieux écrits, qui datent de plusieurs siècles, et dont on dit que la musique est basée sur ces Shatras-là, donc il y a des critères bien déterminés depuis cette époque-là qui font qu’une musique est plutôt classique et pas populaire, et une appellation encore plus spécifique à cette musique-là, la shastri Sangeet, la Margi Sangeet , Marg qui veut dire « voie » donc c’est la musique de la voie.

Donc cette musique-là, contrairement à la musique populaire, qui est plutôt anecdotique.

On estime qu’à cause du pouvoir du son et de la vibration, qu’il a une qualité spirituelle, on dirait en théologie, une qualité sotériologique.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Tu peux nous traduire ça ?

Michel Guay : C’est-à-dire que la musique peut nous sauver.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Oh, absolument !

Michel Guay : La musique peut nous sauver, peut nous amener à ce qu’on appelle « moksha » dans la philosophie indienne, on va très loin, moksha c’est la libération hein, ou l’illumination, maintenant moi je cherche juste à payer le loyer mais il y a des bénéfices secondaires évidement, que l’on a en pratiquant cette musique au quotidien.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est super riche tout ça ! J’adore !

Est-ce que tu pourrais nous parler de ta carrière de sitrariste, on dit sitariste ?

Michel Guay : Ouais.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ça se dit ? guitariste, sitariste bassiste…

Et parce que du coup est-ce que c’est facile …

Michel Guay : De musiciste sinon !

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Est-ce que c’est facile de vivre de la musique en tant que sitariste, qu’on soit indien ou pas, parce que tu n’es pas indien, donc est-ce que tu as rencontré des difficultés par rapport à ça, du fait que tu sois non-indien, et quelles sont les difficultés que tu as le plus rencontré justement pour pouvoir en vivre, justement comme c’est un instrument qui est complètement atypique ?

Michel Guay : Et bien d’abord c’est une musique qui n’est pas accessible à tout le monde,

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ça c’est sûr.

Michel Guay : La musique indienne et l’Inde évoquent un certain … fantasme, évoquent un certain fantasme chez les gens, que ce soit la question du yoga, de la spiritualité, que ce soit la question exotique, qui appartient plutôt au folklore, donc je me suis déjà fait devancer pour des plans de concert, par des gars qui jouaient depuis deux ans, qui mettaient un turban et puis qui arrivaient de leur bled, au Rajasthan.

Parce que les gens qui écoutent Ils sont dans le…,

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : génial, enfin c’est pas génial mais bon.

Michel Guay : Enfin c’est la réalité, les gens qui ne connaissent, ils sont dans le fantasme, ils ont envie de voyager sans payer le billet d’avion, ça fait qu’ils font venir le gars avec le turban, et puis les castagnettes…

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : La touche d’exotisme,

Michel Guay : Et d’ailleurs un de ces gars que je connais, qui est très gentil, moi j’ai rien contre lui, je me dis tout le monde doit gagner sa vie et il y a une place pour tout le monde, il me dit : « excuse-moi Michel, j’ai commencé à jouer le sitar quand je suis arrivé à Paris, parce que je me suis rendu compte du potentiel. »

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ben oui mais, c’est intelligent.

Michel Guay : Donc il y a cette difficulté-là, n’étant pas de cette origine-là, et donc la question de l’exotisme aussi, parce que tu peux faire du jazz sans être afro-américain.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ça c’est vrai.

Michel Guay : Tu peux faire du blues sans être descendant d’esclave, tu avais Gary Moore qui jouait très bien à la guitare. Tu peux t’appeler Yo yo Ma et jouer des suites de Bach au violoncelle, personne te pose de questions : « pourquoi tu fais ça, pourquoi tu joues pas du koto ».

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est clair !

Michel Guay : Tu peux t’appeler Zubin Merta et être le chef d’orchestre philarmonique de New York de 1978 à 1991 et personne te dis : Pourquoi tu vas pas chez toi jouer du sitar ? » parce qu’il venait de Bombay. Donc pour moi la musique indienne, je la pratique comme quelqu’un pratiquerait le jazz ou le blues ou une musique classique d’ici.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Super réponse

Michel Guay : Ce n’est plus une question ethnique, exotique, c’est plus du folklore, on est dans l’expression pure, et plus vite on aura reconnu ça, plus vite on amènera la musique indienne dans cette sphère de l’héritage universel.

Comme toi aujourd’hui, tu vas en Inde enseigner le jazz à des petits indiens, ils se posent pas la question, ils se disent pas : « Est-ce que je vais avoir des problèmes psychiques ? Si je chante du jazz en anglais !»

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est clair ! Dièse 11 (#11)

Michel Guay : « Oulah ! l’accord ! »

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Oui c’est sûr.

Michel Guay : Donc on se pose pas la question quand c’est dans ce cas-là, c’est comme je disais à Rajan Parrikar qui est un gars qui a appris beaucoup de musique, c’est un informaticien très doué mais il est aussi, on va dire critique musical, et il dit pourquoi est-ce que quand c’est de la musique indienne, quand c’est Mozart c’est de la musique classique et quand c’est de la musique indienne c’est de l’ethnomusicologie.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est vrai ça, les étiquettes.

Michel Guay : Mozart c’est de l’ethno aussi. Parce qu’il appartient à un peuple, il appartient à sa caste, il appartient à sa tribu aussi je veux dire, c’est quelque chose de très spécifique, non seulement localisée en Europe, à l’intérieur de l’Europe un endroit très spécifique, et dans une période de l’histoire très spécifique.

Donc on est encore dans la vision ethnographique de la musique indienne, et on doit… l’émanciper de ça, et ça c’est le public, les gens qui l’écoutent et aussi les institutions qui ont une responsabilité

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Enorme

Michel Guay : Pour faire ça, pour nous émanciper. C’est comme je disais à un ami, il écoutait une grande chanteuse, Kesarbai Kerkar, qui est décédée il y a longtemps.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Je ne connais pas !

Michel Guay : il y a que les afficionados qui la connaissent, mais lui il me disait, c’est un français, il me disait : « mais quand tu l’écoutes tu n’est plus dans la musique indienne ni dans la musique non-indienne, tu es dans l’expression pure ».

Donc c’est ça qu’on essaye de rejoindre, la difficulté c’est ça, c’est l’ethnographisme et le folklorisme… l’exotisme.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ouais génial, super réponse j’adore.

Pour les bassistes qui seraient intéressés d’étudier le sitar, ou en tout cas d’apprendre des choses par le sitar, quel conseil pourrais-tu donner, déjà en terme de référence à écouter ?

Et puis aussi, est-ce que tu aurais un exercice que tu pourrais nous montrer, par exemple : Tiens si vous êtes bassiste travaillez vos gammes, puisqu’on parlait des gammes tout à l’heure, je suis un amoureux du travail des gammes aussi, mais pour créer des groove avec ça, mais comment on pourrait.., quel exercice tu donnerais aux bassistes, par exemple : Tiens vous allez travailler votre sens de la mélodie comme un chanteur, comme ça, parce qu’au sitar on pratique comme ça, donc vous faites ça sur votre basse, transposez en fait. Je sais pas si la question est assez claire ?

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Michel Guay : La question est multiple en fait, c’est pour ça, une question peut solliciter dix réponses.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Je t’en prie, fais-toi plaisir.

Michel Guay : Pour un bassiste, sur la basse d’abord, parce que est-ce que c’est une fretless ou est-ce que c’est une… ?

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : On va partir du principe que c’est une basse classique fretté.

Michel Guay : Ok

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Et électrique.

Michel Guay : Parce que sur une basse, tu fais pas de bend.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ah si, tu peux faire des bends

Michel Guay : Tu fais des bends. Donc il y a une réalité dans la musique indienne, et ça tous les chanteurs, tous les instrumentistes vont te le dire.

Pour faire vivre le râga, pour que ça devienne un râga, il faut que ça soit autre chose qu’une gamme. Et donc la première chose c’est l’inflexion de la note et la première inflexion de la note s’appelle kân.

Par exemple,

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Vas-y encore, je t’en prie.

Michel Guay : Ça c’est le kân.
Je peux faire.
Ça c’est la matière première, on a une gamme avec la quarte augmenté, ok ?
Mais si tu veux que ce soit un râga.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est juste trop beau ! J’adore !

Michel Guay : Donc c’est ça qui fait vivre la musique,

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Bravo

Michel Guay : C’est cette inflexion-là. D’ailleurs je dirais dans la limite, excuse-moi de t’interrompre tout le temps.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Non je t’en prie

Michel Guay : Je dirais que dans la limite tout est possible, que ce soit frette ou fretless, essayez de trouver ces inflexions-là, le kân c’est une petite inflexion, le mînd c’est beaucoup plus grand. Le kân c’est l’inflexion simultanée, la technique de l’attaque à la droite, et simultanée avec le glissé, à gauche.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Génial, magnifique.

Michel Guay : Au lieu de faire ça :
Tu fais :
Etc

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Woah ! c’est une jolie réponse, Musicale ! j’adore ! Super ! Je sais plus ce que je voulais te poser comme question, j’ai oublié…

Oui, dans ton parcours professionnel, il y a-t-il des choses dont tu es très fier, dans le sens tu as pu apporter des choses supplémentaires, de manière positive, par rapport au sitar, je veux dire on essaye tous, les musiciens professionnels, d’une manière ou d’une autre, d’apporter notre pierre à l’édifice pour faire avancer les choses positivement, que ce soit en terme de pédagogie, ou en terme de transmission émotionnelle, de direction artistique, donc quelle est la chose dont tu es le plus fier, que tu as légué en fait ?

Michel Guay : Je dirai fierté c’est un drôle de mot, parce que…

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Oui, mais c’est pas

Michel Guay : La barre est toujours au-dessus de la tête.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est sûr, on apprend toujours.

Michel Guay : Y’a pas de quoi être fier parce que chaque fois que tu t’imagines que t’as accomplie quelque chose, y’a un gars qui a 14 ans qui est déjà dix longueurs en avant, mais je dirais peut-être que pour la question de fierté, je dirais que c’est quelque chose qui s’est passé récemment, j’ai commencé à avoir des élèves qui ont eu beaucoup de talent.

Et je les ai mis sur scène deux ou trois fois déjà dans les quelques années, et j’ai ressenti, j’imagine que ça doit être la fierté parce que j’étais très content et c’était pas moi qui jouait. Alors ça devait être ça. le fait de transmettre ça, cette joie, cette vibration c’est quelque chose, c’est pas juste une connaissance, c’est pas de l’information,

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Bien sûr

Michel Guay : C’est une connaissance et puis c’est aussi…

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Ce n’est pas du « entertainment »

Michel Guay : C’est pas de l’entertainement, on communique quelque chose, d’une vie aussi, parce que tu distilles ta musique dans ta vie aussi. Et l’eau de vie que tu fais boire à tes élèves, ça va aussi éveiller quelque chose chez eux, donc j’imagine que si il faut employer le mot fierté ça serait l’enseignement.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Et si c’était pas le mot fierté ?

Michel Guay : Il faut trouver un autre mot.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Jolie réponse, jolie pirouette !

Michel Guay : Ah tu m’as dit qui écouter pour les bassistes je reviens à la question d’avant.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Oui, S’il te plait.

Michel Guay : T’as posé deux questions en fait.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Absolument.

Michel Guay : Parce qu’on a parlé de Ravi Shankar qui a initié notre conscience occidentale.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Oui absolument, qui a ouvert,

Michel Guay : Qui a ouvert la voie, mais musicalement il était pas tout seul.

Il y avait un grand musicien que j’ai vu, le premier concert que j’ai vu de lui, les deux heures m’ont fait six mois de cours concentré, qui s’appelait Vilayat Khan.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Woah la chance !

Michel Guay : Et donc c’est comme ça, je me suis assis là, et puis j’étais ébahi, et puis j’ai compris plein de chose, pas juste sur la musique indienne, mais sur la musique tout court.

Sur le sitar bien évidement, mais aussi sur le rôle de l’artiste, on revient à cette question :

Est-ce que tu montres ou est-ce que tu donnes ton or ?

Est-ce que tu montres : Hein hein ! moi j’ai un truc que toi t’as pas et puis tu te casses. T’y arriveras jamais !

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : c’est cheap !

Michel Guay : Où est-ce que t’es un gars comme Vilayat Khan qui, pourtant un grand virtuose, il joue deux trois notes et puis il te regarde comme ça en jouant, il va jouer quelque chose de très simple comme ça :

Et puis c’est un cadeau, qu’il te fais, il fait pas un truc que t’es pas capable de faire, c’est comme si il t’ouvre une espèce de Taj Mahal dans ton petit cœur et puis tu rentres chez toi avec tout ça, c’est à toi, il te donne. Donc Vilayat Khan cette révélation-là, c’est quoi la différence entre donner et montrer, quand tu donnes après.

Par exemple moi j’vais beaucoup, j’ai beaucoup, j’ai encore beaucoup le traque quand je joue, parce que c’est une grande musique.

Mais si tu donnes quelque chose, personnes peux te reproché de donner quelque chose, tu peux donner qui va te le reprocher, mais si tu essaies de montrer que tu es le meilleurs, là tu peux te planter, et puis ça va te rendre nerveux.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est clair !

Michel Guay : A moins d’être le meilleur

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Et puis c’est inutile, non mais je pense pas qu’on… On est jamais le meilleur, comme tu disais tout à l’heure, Il y a toujours un mec de 14 ans, 10 ans ou 8 ans qui va arriver et qui va faire. wouw, Et puis c’est fini.

Michel Guay : Et là tu rentres chez toi après

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : C’est clair, Donc voilà…
Du coup dans ce Podcast, c’est génial, Michel, nous fait l’honneur et le cadeau de nous offrir un bonus spécialement pour les bassistes, donc l’interview est terminé, je vous remercie d’avoir regardé cette vidéo, en complément vous êtes libre de télécharger gratuitement les bonus qui se trouvent dans la description, et pour avoir accès aux bonus, le lien se trouve aussi dans la description, d’ici là bonne écoute, bon groove et…

GROOVE LIKE A PIG !

Et Merci Michel

Michel Guay : Merci.

Johann Berby (Blog BassistePro – Cours de basse) : Un énorme merci à vous les grooveurs créatifs d'avoir écouté ce podcast, et vraiment, prennez le temps d'aller voir ce que fais Michel Guay : son jeu est super musical et c'est vraiment un musicien hors pair. Vous retrouverez ce podcast en ligne sur le Blog BassistePro.com en tapant : BassistePro.com/podcast-michel-guay

En complément, vous êtes libre de télécharger gratuitement les bonus qui se trouvent sur le blog BassistePro.com, et de rejoindre la communauté de bassistes motivés et bienveillants, alors concernant ces bonus, ce sont des exercices pratiques accompagnés d'une vingtaine de vidéos pédagogiques pour vous accompagner pas à pas à réaliser des progrès avec votre guitare basse.

Rejoignez une centaine de bassiste motivés et bienveillants.

À toute de suite de l'autre côté.

D'ici là, bonne écoute, bon groove et…
GROOVE LIKE A PIG

Wouwww, (rires)

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Johann Berby

Je m’appelle Johann Berby, je suis l’auteur du blog BassistePro.com

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